• Noël 2015 - épisode 2

    Au tout début, était le village de Schnokeloch, proche d’Argentoranum (Strasbourg) l’oppidum fortifié en l’an 742 (-12 de notre ère) par le général Drussus. Les légionnaires en perm’ se rendaient à Schnokeloch car les gaulois y étaient accueillants et toujours d’humeur joyeuse sauf les jours où l’orage grondait, car ils avaient peur que le ciel ne leur tombe sur la tête. Ils avaient une croyance bizarre pour les romains : ils prétendaient qu’un jour, la Virgo Parturaé (une femme vierge qui serait fécondée par le soleil) accoucherait dans une grotte, d’un enfant qui viendrait séparer le bien du mal. Comme les druides interdisaient l’écriture, nous n’en avons qu’une trace verbale qui fut colportée de bouche de gaulois à oreille de romain. Ce village de bergers (que les archéologues cherchent encore) possédait une grotte miraculeuse qui avait la particularité d’être une porte d’accès donnant sur plusieurs lieux, dont un village de Palestine nommé Bethléem, « la ville du pain ». La légende prétend que peut après le solstice d’hiver de l’an 754 de Rome, la Virgo Parturaé aurait mis au monde l’enfant roi, simultanément en Gaule, en Palestine, en Perse et en Egypte, mais, pour ne pas créer la confusion, les rois mages qui régnaient sur l’ensemble du monde connu de l’époque, réfutèrent ce don d’ubiquité et en bons astrologues se concentrèrent sur la Palestine.Ils pensaient que ce serait ainsi plus facile d’universaliser la naissance de celui qui avait pour mission d’unifier les religions. Un vœu pieux que la soif de pouvoir des politiques, les querelles des dignitaires religieux de tous bords a fait capoter.

    Pere noel   Luge   Famille SchouvertJeux  Eglise

    C’est pourquoi, au fil des siècles, les descendants du village de Schnokeloch se doivent de réapparaitre et se retrouvent chaque année, comme dans une histoire sans fin, en situation de reconstituer l’avènement de la Virgo Parturaé pour qu’éclate la vérité. Ils le font avec dévotion mais aussi avec joie depuis leur rencontre avec un personnage qu’ils appellent « le Père Noël » (l’ami des enfants), lequel, renouant avec l’antique coutume des Saturnales, vient leur distribuer cadeau et friandises. En observant le village, nous pouvons voir les enfants jouer à la balançoire ou à saute-mouton avec leur bonhomme de neige. Monsieur Schouvert rentre de courses avec ses deux enfants et le petit Hans initie son grand-père à la luge acrobatique. Une famille se rend à l’église, sur la colline Sainte-Marie-Alacoque pour admirer la crèche installée dans la chapelle de droite. Mais regardez devant l’hôtel de ville ce vilain cabot qui essaye de chaparder la poupée que les Müller ont achetée pour leur fille !

    Schneemann

    Une scène qui semblerait banale de nos jours sauf que parmi les habitants nous apercevons deux bonhommes de neige qui semblent être les gardiens de la cité où évoluent aussi des fées et autres personnages de contes. Jouissant de l’immunité sédentaire qui me permet d’être l’ambassadeur de la réalité, je peux en toute liberté voyager d’un rêve à l’autre en séjournant dans n’importe lequel des mondes parallèles. Il me suffit de prononcer à mon arrivée : « hic ne varietur !» (Qu’ici rien ne soit changé !) Et je suis accepté. C’est donc avec ces mots que je me présente devant le gardien et son chien.

    « Je suis Schneemann, mais tu peux m’appeler Marcel » se présente Bonhomme de neige.

    « Moi c’est Fab, puis-je savoir l’origine de votre présence parmi ces gens ... » Devant mon hésitation, il ajoute en souriant :

    « Normaux !! »

    « Classiques » dis-je pour ne pas vexer. Il me raconte alors son histoire.

    A suivre...


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