• BVGDVNVM - 1er épisode - L'arrivée

    Bien le bonjour mes Belins, Belines

         Pour ce premier article, il me semble utile de commencer par le commencement, ce qui en somme est d'une logique que monsieur de La Palice ne déjugerait pas.

         La bible commence par la genèse, l'histoire de France par nos ancêtres les Gaulois, la lecture par l'alphabet, le roman policier par un crime, alors commençons par nous projeter sur la fondation de cette grande cité qui deviendra Lyon "la ville lumière" grâce au 8 décembre et aux frères Lumière, les glorieux inventeurs du cinéma sans lesquels nous n'aurions pu admirer ce chef d'oeuvre du 7ème na-n'Art: "Mon curé chez les nudistes".

          Prologue

         Grace aux archives municipales conservées par Auguste Papelard, ainsi que la transcription de la conférence présentée en 1921 à la société des amis de Guignol, par son vice-président Thomas Bazu (l'avocat écrivain Eugène Vial, créateur entre autre de l'Académie des Pierres Plantées) et comme de bien s'accorde, n'oublions pas la tradition orale transmise depuis les origines aux descendants de Fabulix, le scribe officiel et biographe personnel du proconsul Plancus, je peux enfin révéler au grand-jour comme en pleine nuit et réciproquement ajouterai Pierre Dac, la véritable histoire des origines de Lyon.

         Pour tous les ceusses qui ont suivi mes écrits et qui s'inquiétaient de mes longs mois de silence, je déchire le voile en soie de l'absence, (tissé par nos canuts) et me voici, me voilà de retour.

         Ce n'était donc pas parce que je ne trouvais plus le chemin des blogs, perdu dans les brouillards de Myrelingue la brumeuse ni parce que je m'étais expatrié à Brindas pour échapper au non-impôt sur l'infortune que j'avais disparu; ce sont mes travaux de recherche qui m'avaient accaparé.

         Asseyez-vous confortablement et laissez-vous emporter par la magie de ce récit qu'Homère lui-même, auteur du bestseller "Liliane est au lycée" nous envie...

         L'arrivée

         Lucius Munatius Plancus, proconsul en Gaule, était arrivé depuis deux jours du pays des Helvètes où il avait fondé Bâle. Il avait planté sa tente au sommet du plateau qui dominait à l'ouest, le confluent du Rhône et de l'Arar*, à l'angle de l'actuelle place de Fourvière et de la rue Roger Radisson ex rue du Juge-de-paix.

     

    La légion qu'il avait amenée des bords du Rhin campait çà et là sur la colline et commençait d'élever les remparts  dont il avait tracé le circuit la veille, à l'aide d'une charrue attelée d'un taureau noir et d'une génisse blanche, la tête couverte d'un pan de sa toge, suivant le cérémonial ordinaire.

         Tandis qu'on préparait, dans la clairière voisine, le sacrifice qui consacrerait la nouvelle ville à Mercure, dieu des marchands, Plancus, debout sur un rocher, au bord de l'escarpement, contemplait le merveilleux paysage: la vaste plaine barrée par les Alpes, le cours des fleuves sillonné de barques et leur confluent protégé, au Sud, par une série d'îles. Sur la plus importante, celle qu'il avait déjà nommée l'île d'Enée, en mémoire du créateur de sa race, on apercevait des vastes hangars où les riches marchands du port, les vinarii (marchands de vins), étalaient aux yeux ravis des futurs fonctionnaires gallo-romains, d'alléchantes rangées de pots de vin gaulois.

         Près du proconsul se tenait son fidèle Tartempio, un vieux légionnaire à cheveux blancs, un Ségusiave, qui l'avait suivi dans toutes ses campagnes militaires et politiques et lui avait enseigné la plupart des dialectes gaulois. Ayant obtenu son congé, Claudius Tartempio revenait, comme vétéran et comme colon, dans le pays qui l'avait vu naître. Avec sa femme Magdelo et ses nombreux enfants, il allait vivre désormais sur les quelques arpents de terre dont Rome récompensait son dévouement.

         Plancus familier, l'interpella:

         - Hé bien, mon vieux collomb (excusez ce lapsus prémonitoirus révélatis; Lucius ne savait pas encore que le Gégé Collomb, notre actuel bailly, sénateur mèredelyon, allait présider de nos jours à la destinée de notre communauté urbaine) mon vieux colon dit-il, en voilà un chouettos endroit pour fonder une ville! C'est tout de même moins crassouille que ce trou de Bâle! Un pays qui fabrique son chocolat avec des vaches violettes, c'est quand même un peu bizarre. Et il se mit à expliquer, comment au confluent des deux fleuves, la cité future deviendrait la Rome des Gaules.

          Tandis qu'il discourait, on vint l'avertir que tout était prêt pour le sacrifice et il entra dans la tente où l'on avait réuni les offrandes apportées par les habitants de la colline pour le Dieu protecteur de la cité.

    Fin de l'épisode - à suivre

    BVGDVNVM - L'arrivée

     

     *      La Saône a porté 3 noms: Brigoulus avant l'arrivée de Jules, Arar à partir de la guerre des Gaules et Souconna au IVème siècle lorsqu'elle tira son nom de la tribu des Séquanes et de la déesse tutélaire Souconna ou Sauc-Onna.

         Cet intitulé fut progressivement renommé Saoconna par les moines copistes , puis, après quelques autres modifications, elle devint la Saône au XVème siècle. 

      Ci-contre la statue de la déesse devant le musée Denon à Chalon-sur-Saône


  • Commentaires

    5
    JEFFOUNET
    Jeudi 10 Janvier 2013 à 13:44

    ... et au XVème siècle les moines copistes transformèrent "Fabulateur" en "Fabulyon" puis au XXI ème siècle l'ermite Jeff donna son nom définitif au célèbre fabuliste d'entre Saône et Rhône : Fabounet.


    L'on ne connait pas exactement la raison de ce doux sobriquet mais il semblerait que les deux aient été intimes ... (y avait-il une love affaire entre eux ?...) 

    4
    Mercredi 9 Janvier 2013 à 17:22
    coucou de zouzou

    Très bien ta photo de profil...........

    gros bisous et bonne installation sur ekla...........

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    3
    la frangine
    Mercredi 9 Janvier 2013 à 12:03

    Contente que tu es retrouvé le fil du blog mon frérot.


    Comme toujours difficile de démêler  le vrai du faux, un vrai casse tête! et c'est là le charme du fabulateur!!! vous dites? fabulyon, fabulix, fabricateur d'histoires ou détourneur de l'Histoire, faiseur d'embrouilles,  farceur, facétieux.........affaires à suivre.


    Biz au gone du cintième

    2
    Sucramus
    Mardi 8 Janvier 2013 à 23:42

    Ah! quel bonheur!!! ça promet, je vais te faire de la réclame sur fessebouc.

    Depuis tout ce temps, on s'ennuyait d'avoir perdu nos scribes d'élite.

    T'embrasse tes fillotes de ma part, La pie a dû émigrer c'est pas possible qu'elle ait perdu sa verve.

    A la prochaine fabuleux Fabulix.

    1
    Lundi 7 Janvier 2013 à 15:49
    coucou de zouzou

    Coucou mon Fab....je t'ai trouvé sur ekla c'est chouette

    j'ai changé le lien dans mes favs et je viendrais te voir ici

    j'attends la suite ....et j'aime toujours tes écrits et ton argot...........

    gros bisous Fab à bientôt

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