• On ne cesse pas de rire parce qu'on devient vieux
    On devient vieux parce qu'on cesse de rire

    Jean Nohain

    Où les cours de secourisme sauvent la princesse, avant que la Reine ne prépare sa sournoise et prochaine attaque. 

    Bouftou réagit illico. D’un coup de talon il écrase la télécommande ce qui bloque le processus de resserrement et ouvre le tiroir du meuble de la cuisine d’où il sort un couteau à désosser de son étui. En moins de temps qu'il n'en faut à une aubergine pour sortir son carnet de contraventions et aligner un gnasse, qui a posé sa caisse, sans s'allonger d'un ticket de parcmètre, il sectionne les lacets de la guêpière. Le résultat ne se fait pas attendre et notre minette reprend des couleurs, sans toutefois reprendre son souffle. Rêveur qui a son brevet de secouriste, roule à la gamine, un patin du genre pompier professionnel qui remet en route l'oxygène de ses deux soufflets, qu'elle a fort jolis d'ailleurs. Ses pommettes rosissent et ses mirettes retrouvent la teinte bleue et limpide d’une aigue-marine. Rêveur quant à lui rougit d'avoir, pour la première fois, pratiqué son art sur une drôlesse somme toute pas craignosse et il se retrouve planant sur un petit nuage.  

    Rêveur le fait redescendre sur terre par le truchement d'un léger coup de latte dans les chevilles et lui demande :

    - Pendant que la gosse se requinque, appelle Cosinus sur son portable pour l'affranchir. Je m'occupe du pif de Dandy ! 

    Inutile, je vois nos aminches ralléger au loin sur la route qui poudroie sous le soleil qui flamboie éclairant l'herbe qui verdoie. 

    Il me semble utile de préciser ici que notre ami a une cousine qui est nonne. Elle se prénomme Anne, et exerce la fonction de surveillante au château du roi Catodik, dont l’épouse espère toujours le retour de son fils. Anne, s’installe tous les matins dans l’échauguette à l’angle droit du pont-levis pour scruter la route et répondre plusieurs fois par jour aux demandes de la Reine.

    - Anne, sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?

    Hélas, l’horizon reste désespérément vide. Mais revenons à notre histoire…

    Les quatre nains se pointent sur leurs bicyclettes, sifflotant et pédalant en danseuse, Cosinus en tête et lorsqu'ils pénètrent dans leur chaumière, Blanche-Neige est sortie du colletar ; elle a remis son corsage sur son corps sage et rangé son larfeuille dans son sac Vuitton. Elle est occupée à se  repoudrer son petit nazibus qui n'a rien à envier à celui de Cléopâtra, la jojolle de la pub qui prend son bain d'ânesse en vantant les mérites d'une savonnette.

    Tout le monde s'installe au salon ; une tournée de blanc est servie et en sirotant leurs godets, les sept Nains, esgourdent sans moufter le récit de la Princesse. Cosinus félicite Bouftou et Rêveur pour leur intervention rapide, énergique et efficace et il recommande à Blanche-Neige de ne plus délourder à personne. Grisbi et Dynamite, installent une serrure dotée d'un verrou inviolable qu'ils ont récupérée sur une ceinture de chasteté ayant appartenu à une des femmes de la Barbe Bleue. Ainsi, dès le lendemain, ils verrouilleront la lourde et garderont la clé quand ils tailleront au chagrin.

    La soirée se passe sereinement. Ils regardent à la téloche les infos de vingt heures qui déverse son flot habituel de délicieusetés : tsunami en Asie, guerre en Afrique, crise financière en Europe, fusillades, hold-up, attentats, accidents...  Hercule réfléchît tout haut :

    - Dire que chaque année, ils organisent une cérémonie pour délivrer un prix Nobel de la paix. C'est quoi la paix dans ce monde perturbé ? 

    - Ne te fait pas bouillir la cafetière lui sourit Blanche-Neige, les journaleux ne montrent que le côté obscur de la planète. C’est pour sacrifier à leur idole, l’audimat. 

    Petit retour arrière. 

    La Reine toute guillerette qui avait repris sa trombine habituelle trottine sur le ruban qui la ramène au château. Dès son arrivée, elle rejoint Platt-Fuss pour l'affranchir du succès de leur plan. Ensuite elle cavale dans sa piaule où, d'un coup de zapette magique, elle se branche sur son miroir et interpelle Gaston : 
    - Pourquoi arbores-tu cette face de carème ?

    Épisode 11 - Sauvée ! Mais la marâtre ne désarme pas.- Écoute ma poule, je trouve un peu gonflant et réducteur de toujours radoter dans le même registre. Pour changer et si ça te branche, je peux te fourguer les six bons numéros du loto avant qu’ils soient annoncés par Valérie Payet ou le fils Martin. En prime, je t'offre le ticket gagnant du quinté plus. Un pote à moi gratte dans les paddocks. Il est en cheville avec les bookmakeurs. T'alignes dix sacs et tu palpes une brique; c'est bonnard, non ! Vu que je suis le bon zigue, je te cloque gratos la solution de l'énigme du siècle: « Pourquoi la vache qui rit, rit- elle ? »... C'est parce qu'elle est olé au lait.

    Gaston se bidonne, mais il est vite arquepincé par la dure réalité de l'existence lorsque la Reine furibarde, lui souffle dans les bronches.

     - Tu me les brises menus avec tes fadaises, je t'ai posé une question et j'attends la réponse. Si tu tergiverse encore, je te fais mettre la tronche sur le billot et j'envoie un SMS à Charles pour qu'il s'amène avec sa hache.

    Cette perspective déplait au génie qui ne se voit pas jouer les hommes troncs, et il se résout à lâcher le morcif.

    - C’n’est pas Dieu posse que d'y croire, ma Grande, mais crois-moi, nous avons la scoumoune, la pestouille, le guignon, le bocal de cerise car la mignonne que j'arnouche est toute pimpante. Elle vient de sortir de son sac Vuitton une filoche, car demain elle accompagne Caroline aux soldes. Pendant qu'elles feront rougir la carte bleue, Charles débitera quelques stères de bois et je le vois en train d'affuter sa hache. De son côté... 

    - Arrêtes tes piapiateries, j'ai le palpitant qui s'emballe. C'est quoi cette embrouille ? Pourquoi la sale gosse n'est-elle pas calanchée ? 

    - A dire vrai, ma Reine, pendant que tu officiais auprès de la donzelle, cet ahuri de Dandy s'est éclaté le tarbouif. Il a fallu le rafistoler et les nains ont déhotté plus tôt du turbin afin de soigner le maladroit et aussi pour permettre que Grisbi fasse la déclaration d'accident du travail à la sécu. Tu venais à peine de tourner au coin du bois quand ils sont arrivés à la casbah. Bouftou s'est précipité pour décorseté Blanche -Neige qui commençait à fermer son parapluie puis il l'a réanimée. La belle bougresse s'est rétablie et donc, te voilà à nouveau première dauphine. Mais à part ça ma Reine, tout va très bien, tout va très bien ! 

    La Marâtre piaule au charron à en faire trembler le miroir. Le pauvre Gaston n'en mène pas large.
    - Es-tu bien sûr de n'avoir pas fumé la moquette ou quelques champignons hallucinogènes ? Es-tu bien branché sur le bon canal ? Ne peut-il pas y avoir gourance ? Questionne la Reine.
     

    - Que nenni, et tu sais bien que je suis programmé pour ne jamais mentir ! confirme Gaston. 

    La mauvaise, ivre de rage, déconnecte le miroir et débaroule en bougonnant, via l'ascenseur de sa piaule, jusqu'à son laboratoire secret. Le sorcier en la voyant cramoisie et fumant du bocal, reste planqué dans un coin, sans moufter, laissant passer l'orage. 

    Tout en ronchonnant, elle concocte fiévreusement un poison à base de poudre de pustules de crapaud, de viscères de fugu et de venin de scorpion qu’elle verse dans un petit creuset de cristal rempli à moitié de bave d’escargot. La préparation terminée, elle en badigeonne, les dents d’un peigne à chignon en corne (la corne est un produit naturel qui retient bien le poison dixit : Locuste empoisonneuse de Britannicus, Fransesca Giordano empoisonneuse des Borgia, La Brinvilliers, La Voisin... pour ne citer que les plus célèbres) qu’elle laisse sécher quelques minutes à l’air libre et, se retourne vers Platt-Fuss... 

    Fin de l’épisode, à suivre...

    Que va proposer la marâtre ? 

    Réponse A – Je vous sens impatients(es) de connaître la suite ! Pas de panique elle arrive bientôt car comme le dit Fabulgone : « rien ne sert de courir… si on n’est pas pressé ! »
    Réponse B – De nouveau transformée, la reine va réussir à écorcher le cuir chevelu de la princesse qui va en ravaler sa chique.
    Réponse C – Oui, mais Caroline va se pointer sur ces entrefaites pour accompagner son amie aux soldes. Elle va la sauver in-extrémis. 
    Réponse D – Pas du tout, Blanche-Neige va se transformer en crapaud (erreur de dosage du poison). La reine prenant le crapaud pour un prince va lui taper la bise ; elle va se retrouver transformée à tout jamais en sorcière la plus moche de tout le royaume tandis que le batracien part rejoindre la mare la plus proche.
     

    On n’est pas sorti de l’auberge ! 

    Glossaire
    Gnasse ou gniasse
     : quidam ordinaire
    Soufflets : les poumons et par extension seins, sachant que plus de cinquante mots d’argots désignent les seins féminins
    Un coup de latte : coup de pied chaussé puisqu’une latte est une chaussure ; par contre, latter c’est donner un coup de pied chaussé ou non.
    Sortir du colletar : se réanimer : coaltar, colletar ou coltar état d’ivresse ou d’évanouissement, voire situation embrouillée.
    Larfeuille : portefeuille, porte-cartes.
    Tailler au chagrin : aller au travail, le chagrin c’est l’emploi salarié ou non.
    Se faire bouillir la cafetière : c’est la vraie prise de tête.
    Partir de la caisse : être pris des bronches, pneumonie limite emphysème. 
    Cracher au bassinet : c’est avouer mais pas spontanément. 
    Arquepincer : se faire rappeler à l’ordre, se faire arrêter, interpeller en étant saisi. 
    Scoumoune, pestouille, guignon, bocal de cerise : quelques termes traduisant la malchance. 
    Arnoucher : scruter, regarder avec attention, du pur San-Antonio (son dictionnaire). 
    Filoche : sac pour les courses, filet à provisions en parler lyonnais. 
    Calancher, fermer son parapluie : mourir.
    Piauler au charron : hurler en s’énervant, monter sur ses grands chevaux. 
    Fumer du bocal : être rouge de colère. 
    Ravaler sa chique : agoniser
     


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  • On dit que la jeunesse ne croît plus à rien. Quelle tristesse...
    Et si un jour le Père Noël ne croyait plus aux enfants !

    Pierre Doris

    Où la coquetterie peut se révéler mortelle.

    - Bonjour Poupée ! T’es un vrai prix de Diane, pas une radasse. Mais, que regardes-tu par-dessus mon épaule ?           

    - Je ne vois pas tes assistants, le caméraman, le perchman, les maquilleuses, le chauffeur de salle… tu es venue seule ?  

    La Reine travestie éclate de rire.

    - Je vois à quoi tu penses, ma Belle, mais il y a gourance ; la téloche ça eût payé, mais ça paye plus. J’ai été « remerciée » et pour faire ma pelote, on me proposait de présenter les résultats du loto, mais j’ai laissé le job à ma copine Valérie Payet qui, de son côté s’est faite larguée de Canal. Pendant quelque temps, j’ai été représentante en « sacavomi », pour les compagnies aériennes, les personnes qui ont le mal des transports, les femmes enceintes,… mais j’ai dû arrêter car les démonstrations me coupaient l’appétit et je frisais l’anorexie. Je me suis ensuite dirigée vers la vente des urnes funéraires personnalisables. Un gros fumeur en a commandé une qui imitait un paquet de gauloises et à la place de la mention « fumer tue !», il a fait indiquer « trop tard ! ». Ça marchait bien, mais il fallait toujours avoir l’air constipé alors j’ai plongé dans la grosse déprime.

    Lorsque j’ai essayé d’assurer, en qualité de conseillère, les réunions de promotion d’articles ménagers en plastique biodégradable, j’en ai eu vite ma claque de me taper du thé et des gâteaux rances servis par des mémères à triple menton ; je prenais la bouée autour de la brioche et cette fois, je devenais boulimique.

    Heureusement la roue tourne comme disent les voyantes et les patrons de loteries pendant les vogues, et c’est alors qu’au salon du charme et de l’érotisme, j’ai rencontré la patronne de la ligne de lingerie coquine de chez "Dessous Chéri" et depuis, je m’éclate. J’ai justement une exclusivité qui devrait te mouler comme un gant, si je peux me permettre cette expression, ma mignonne. Elle sort de son sac Hermès l’article tendance dernier cri « Guêpière désir », avec nuisette assortie.

    - Je te montre l’ensemble rouge, mais il existe aussi en noir ou en violet cardinal qui se vend beaucoup chez les grenouilles de bénitiers qui résident dans la principauté du Vatican.   
    Épisode 10 – La première attaque- La couleur me convient, dit la princesse, et je suis tentée, mais n’est-ce pas un peu osé et ne vais-je pas passer pour une poutrône ? 
    - Que nenni ! J’ai pour clientes les reines, les princesses et les dames de cour et je suis certaine que ton prince charmant approuverait ton choix. - Je n’en ai point, soupire Blanche Neige.
    - Emballe-moi la chose, je vais chercher mon larfeuille dans mon
    sac Vuitton pour te cigler l'achat. 
    - Attatends ! Jabille la Reine, il me semble nécessaire de vérifier que l’ensemble est à la bonne taille et qu’il n’est nul besoin de retouches. Tu aligneras l’oseille plus tard. Quitte seulement ton corsage que je procède à l’essayage.   

    Blanche-neige s’exécute et aussi sec, la mauvaise lui cloque la guêpière qu’elle boucle soigneusement avant d’initier le maléfice. Inexorablement, le vêtement se resserre comprimant le buste et la poitrine de Blanche-neige qui s’interloque. Comme elle ne  parvient plus à prendre sa respiration, elle s’abouse en suffocant. Laissant la pauvrette pré-agoniser sur le carreau, la Reine reprend sa forme originelle, ricane et déclare :      

    - C’est bien fait pour ta fraise, y n’fallait pas me foutre en pétard, fulmine-t-elle... Je dépense des fortunes pour rester top model et tu me casses la baraque. Bon d’accord, c’n’est pas mon fric mais j’ai dû instaurer une TVA (taxe pour la vieille ajoutée) de 3% sur les médocs non remboursés par la sécu ce qui accroît mon impopularité. C’est vrai que je m’en fiche aussi comme de ma première couche-culotte, il n’empêche que tu me files les abeilles. La fermeture de la guêpière est radio commandée et j’ai réglé sur vitesse très lente. J’aurais bien aimé assister à ton agonie car tu vas filer de l’huile pendant au moins deux plombes, mais les affaires m’attendent. J’ai rencard avec le roi Catodik pour remplacer mon miroir-écran plat ; son fils n’est toujours pas retrouvé alors il fait le commercial à sa place. Je te laisse la télécommande qui émet un ricanement toutes les quinze broquilles avant de déclencher un nouveau resserrement, ça te distraira... Je me casse !       

    Pendant la causerie entre la Reine et sa belle-fille, un incident s’est produit dans la mine où les nains travaillent. Dandy s'est aligné le tarin à cause de l'effet rebond d’un coup de pioche qu'il avait asséné un peu vivement, sur la paroi de la mine de diamants qu’ils exploitent.

    Je précise qu’ils sont les fournisseurs exclusifs des meilleurs joailliers d'Anvers et pour satisfaire la demande, ils turbinent sec en ne s'accordant que de courtes pauses. Or, un surcroit de productivité comporte parfois des effets pervers, en augmentant les risques inhérents au fait que la mine, par ses conditions de travail, s’apparente à la base à un grand chantier de l’extrême, particulièrement accidentogène. Reprenez votre souffle et ne soyez pas ébaubis, la phrase qui précède est extraite d’un rapport de la médecine du travail, écrit en 2007. Comme quoi la réalité rejoint parfois la fiction.  

    Bref, résultat des courses, Dandy est un brin amoché et son raisiné pisse gros malgré les premiers soins reçus. Cosinus décide qu'il doit rentrer à la piaule en étant, conformément aux règles de sécurité prônées sur les chantiers, accompagné de deux camarades ; ce sont Bouftou et Rêveur qui s'y collent. Il juge également, en ce début d’après-midi, que toute l’équipe s’est un max fait suer le burnous, aussi suggère-t-il de plier les cannes et de rentrer plus tôt dans leur carrée. 

    - Partez devant, nous vous suivons ! Dit-il à Bouftou       

    Celui-ci enfourche le tandem où l’attend Rêveur qui a accroché un van à l'arrière du biclou après y avoir installé le blessé à l’intérieur. Ils pédalent de conserve (comme le dit Bonduelle) et atteignent rapidement leur bicoque.       

    - Nom d'un rat ! S'exclame Bouftou, regardez ! La porte d'entrée est entrouverte !       

    - Je dirais même plus, elle est entrouverte, confirme Rêveur qui a lu Tintin.       

    Les deux rase-bitumes, armés de leurs pioches, pénètrent dans l'estanco sous le regard inquiet de Dandy resté en arrière. Ils zyeutent Blanche-Neige allongée au sol, les calots tourneboulés. Elle semble prête à partir à dame et ça sent la fin de saison. Près d’elle, un petit boitier se met à émettre un sinistre ricanement.  

    Fin de l’épisode, à suivre... 

    Blanche-Neige, va-t-elle épouser la Camarde, manger les pissenlits par la racine, souffler sa veilleuse ? Comment va-t-elle va se tirer de ce mauvais pas! 

    Réponse A - Suite à un faux contact, la radio commande provoque un tir de missile qui fait exploser le château de la reine annulant le charme qui disparaît, libérant ainsi notre gisquette. 
    Réponse B - C’est Blanche Neige qui ricane car elle avait fait un stage chez Houdini en se défaisant d'une camisole de force en moins de cinq broquilles et elle vient de se libérer elle-même du carcan qui l'oppresse. 
    Réponse C - Rêveur, accompagné de Bouftou (qui va bloquer le compte à rebours fatal), possède son diplôme de secouriste et il sauve  la princesse. 
    Réponse D -  Malgré tous leurs efforts, la minette va pousser son dernier soupir, d’autant qu’elle a compris que fabulgone, en panne d’imagination, ne parvient plus à écrire la suite du récit 

    Glossaire :

    Prix de Diane : jolie et fraîche jeune fille genre miss France. 
    Radasse : femme de mauvaise vie qu’à des heures de vols et n'est plus très fraîche. 
    Faire sa pelote c’est gagner correctement sa vie pour mettre de l’argent de côté et une bonne pelote peut amener la fortune. 
    Avoir sa claque : se lasser, en avoir assez, ras-le-bol... 
    Cigler c’est payer comptant en argent liquide. Idem pour aligner l’oseille.
    Cloquer : mettre quelque chose à quelqu’un sans ménagement, rapidement. 
    S’abouser : en parler lyonnais se dit de quelqu’un qui tombe mollement par terre, métaphoriquement et parlant par respect, comme une bouse de vache. Le lyonnais, toujours soucieux de ne pas choquer son entourage, précède une formulation scabreuse ou scatologique de « parlant par respect ». 
    Filer ou avoir les abeilles : être énervé, expression très prisée des méridionaux : amis du midi bonjour ! 
    Filer de l’huile : mourir lentement, à petit feu et pas obligatoirement dans la souffrance comme ici. 
    Aligner (s) le tarin, le blair, le pif : c’est vraiment se cogner le nez à en saigner. 
    Raisiné pisse gros : nous sommes dans le cas d’un saignement de nez conséquent, le sang est associé à la couleur du jus de raisin. 


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